L'artisanat du bronze
Le bronze est travaillé en Étrurie dès l’époque protovillanovienne (1200 – 900 av. J.-C.). Alliage de cuivre et d’étain, sa production est facilitée par l’abondance de ces deux ressources dans la région (Bartoloni 2012, p. 8 ; Mazet 2015, p.98, ). L’artisanat du bronze fait par la suite la renommée des Étrusques, auprès des Grecs tout particulièrement. Des cités se distinguent par leur production. C’est le cas de Vulci, qui exporte ses réalisations dans toute l’Italie dès le VIe siècle avant notre ère (Coarelli (dir.) 1975, pp. 27 et 223).

Trépied en bronze, Metropolitan Museum of Art, New York

Miroir étrusque en bronze avec Achille et Penthésilée, Staatliche Museen zu Berlin
Le bronze est généralement martelé ou coulé. Le coulage pouvait être réalisé en fonte pleine ou en fonte creuse, selon la technique de la fonte à la cire perdue (Eluère et Cottier-Angeli 1994, p.72).
La fonte pleine repose sur la création d’un modèle en cire que l’on enrobe dans une couche d’argile. Le tout est chauffé, entraînant l’évacuation de la cire par des canaux prévus à cet effet. Le bronze peut alors être coulé dans le moule en argile (devenue terre cuite), comblant ainsi l’espace laissé par la cire.
La fonte creuse connaît deux procédés : la fonte directe et la fonte indirecte.
Pour la fonte directe, le modèle est tout d’abord façonné en argile, avant d’être recouvert par une couche de cire puis une deuxième couche d’argile. Le tout est ensuite cuit, la cire s’évacue et le bronze pourra être coulé entre les deux parois du moule en terre cuite.
Enfin, la fonte indirecte emploie un modèle en terre cuite autour duquel est appliqué un moule. Ce dernier est par la suite ouvert en plusieurs parties et recouvert d’une fine couche de cire sur sa paroi interne. Le modèle en cire est ensuite assemblé, son cœur est comblé et sa paroi extérieure est enrobée d’un moule. Comme pour les autres méthodes, le tout est ensuite cuit, la cire s’évacue et le bronze est coulé dans l’espace vide créé.
Cliquez ici pour voir un schéma de B. Mille récapitulant les trois procédés.
Les utilisations du bronze sont variées : vaisselle et ustensiles de banquet, objets de parure, armes et armement, objets de toilette (miroirs et rasoirs), statuettes, outils, ou encore candélabres, trépieds et brûles-parfums (connus sous le nom de thymiateria).
Les sujets représentés sont fréquemment inspirés de la mythologie grecque, à l’instar de la figure d’Héraclès ou d’épisodes de la Guerre de Troie.